(L’autre étant moi )
Alors comment ça se passe pour toi? Tu as un peu plus d’essence et ça me fait du bien de voir ça. Les médecins sont peut-être encore capables de te réparer … Je continue à y croire moi. Et toi?
Ça c’était lundi. Aujourd’hui j’écrirai plutôt ceci :
Tu nous as donné toute qu’une frousse cette semaine. Fallait s’y attendre, mais on n’est jamais préparé à ça. Malheureusement ça fait partie de la game, du fameux processus. Difficile d’y faire face … j’ai juste le goût de sacrer, ça va trop vite là. Je me rends bien compte que je ne suis vraiment pas prête.
Il se passe tellement de choses en ce moment. Dans ma tête et autour de moi, tout tourbillonne. Je suis un peu dépassée et étourdie par tout ce qui arrive. Et le pire c’est que je ne sais toujours pas ou est ma place, je cherche encore à me positionner sans tasser personne.
Voici qu’à nouveau la blessure s’est ouverte et j’en suis toujours au stade du «NON, JE NE VEUX PAS, LAISSEZ-LA DONT TRANQUILLE ! » Je n’accepte pas encore que ça nous arrive à nous. Pourquoi nous, ça m’encolère! J’essaie de m’imaginer sans « nous » et non, ça ne s’imprime pas dans ma tête. Le plus fou c’est que tu me manques déjà. Le savais-tu? J’ai peur, tout l’temps, d’ailleurs je te le dis, ici, aujourd’hui, « je suis complètement terrorisée». Quelques fois on dirait que je ne sais plus comment avancer alors, quand ça m’arrive, je me dis : « Heille la sotte, c’est bien pire pour elle, alors calme-toi un peu et avance! »
Savais-tu que je repousse le trois quarts de mes pensées, les noires, celles qui me trouble et m’ébranle, je les cache dans un petit tiroir, car je n’ai pas toujours la force ni le courage de les supporter. C’est bizarre. Je ne comprends pas tout ce qui se passe dans ma façon de réagir à ce qui t’arrive, j’ai tellement la chienne alors ça doit être une manière de me protéger … je ne sais pas. Enfin! De nous deux je ne suis pas la plus forte, ça toi tu le savais déjà, mais moi je l’ai découvert dernièrement, mais je me travaille et je reste disposée à évoluer.
Donc, disons qu’entre deux torrents de peine, j’apprends à nager à contre-courant, quelques fois, même si les gestes sont réconfortants les mots que j’entends sont inquiétants alors je re-panique. Un jour quelque chose t’est arrivé et ça m’a déstabilisée, traumatisée. Quelque chose va se passer et je ne sais pas comment prendre ça. Par la gauche ou par la droite, en ce moment je dirais que je suis pas mal déséquilibrée. C’est inquiétant, je me surprends à souhaiter me réveiller alors que je sais très bien que ce que je vis est réel. Je ne rêve malheureusement pas. Je ne veux pas que ça arrive … je ne le supporte pas !
Mais bon, pour conclure cette mise à jour sur une note un peu plus positive, dans mon équipe de combattant vient de se joindre un nouveau venu. Tout petit, mais flambant neuf. Il vient de loin, probablement pour m’apaiser, me rassurer et m’apprendre à respirer autrement que par toi. Enfin je ne sais pas encore, mais il me fait de l’effet celui-là je ne m’attendais pas à ça et je me suis même surprise à fredonner à ses côtés. Il sent tellement bon et il me fait penser à toi, car lui aussi … il pète!