J’ai longtemps cru que je pouvais tout faire sans elle. Je l’ai probablement éloignée juste pour lui prouver quelque chose, mais quoi? Va dont savoir !
Elle ne s’y est peut-être pas toujours prise de la bonne manière pour me ramener, mais je ne suis pas facile, je ne suis surtout pas parfaite et, très tôt, j’ai eu besoin de voler seule et loin alors je ne lui ouvrais pas la porte très grande.
On s’est blessée, l’une et l’autre, que voulez-vous, je suis une spéciale, mais n’oublions pas que je ne retiens pas du voisin quand même et que surtout je voulais me démarquer d’elle.
Je suis sa première, elle me voulait probablement mieux mais je serai son échevelée, sa récalcitrante, sa rebelle au coeur tendre, sa première fille.
Elle, c’est la Première, la référence, la gardienne, celle qui ramène ses brebis du bon bord, elle c’est ma mère.
Dernièrement j’ai eu peur pour elle, peur de la perdre et ainsi perdre mes repères. Je ne suis pas prête, voyez vous, je crois que j’ai besoin d’elle … encore !