Les soeurs

J’ai la chance d’avoir des sœurs. Deux  magnifiques femmes.

Leur folie, leur luminosité, leur caractère font qu’elles sont mon prolongement. La douceur de l’une, la folie de l’autre, deux soeurs différentes, belles et solides. Il y en a toujours une pour surveiller l’autre, il y en aura toujours une prête à prendre la relève si une s’effondre et, lorsqu’il y en a une qui tourne à droite et que l’autre part vers la gauche, alors il y a l’autre, celle du milieu, qui fait le lien et qui ramène le troupeau à bon port.

Je suis la grande sœur, celle qui, à un certain moment, a bercé la petite et négligé la moyenne, celle qui a aussi disputé la petite et consolé la moyenne, celle qui surveille, protège et défend. Je suis le prolongement de la maman.

Pas toujours facile d’être sœurs. Quelques fois on vit des déceptions, des frustrations, on se connaît tellement. On est porté à se mêler d’un tout et d’un rien … mais il y a ce fameux lien, unique, magique qui ramène toujours les sœurs à l’essentiel (et quelques fois c’est une maman qui ramène à l’ordre ses petites).

J’adore mes sœurs, ces femmes sont exceptionnelles. À elles seules elles incarnent le petit je-ne-sais-quoi qui me manque. J’adore notre complicité, nos fous rires, nos intenses discussions, la facilité que l’on a à rire de tous, de nous, à se pardonner et à s’aimer. Présentement, puisque je vis beaucoup d’émotions, mes petites sœurs sont aux aguets, elles me surveillent et aussitôt qu’elles me sentent fléchir, comme par magie (ou comme si maman avait passé un p’tit coup de fil) une des deux apparaît. Et moi je les aime ces femmes, elles me font du bien.

Les soeurs sont tissées serré !

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