Trois petits tours et puis s’en vont

C’est fou toutes ces femmes qui perdent leur mot, leur tête, leur vie. Ces femmes, nos mères, nos soeurs, nos consoeurs de travail, nos voisines, nos amies … celles qui nous ont bâti, celles qui voulaient bâtir! Trois petits tours et puis s’en vont …

Ces femmes, elles ne sont plus dans les mots … Elles les oublient, un à un ils s’effacent tranquillement, empêchant quelques fois de dire.

C’est embêtant, car elles sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus jeunes et elles savent très bien ce qui leur arrive, elles sont en mode réalité. Elles  savent qu’il y aura quelques non-dits et de plus en plus d’oublies. Les lettres s’entremêleront, perdront leur route et sèmeront probablement le doute. Elles patineront pour réussir à sortir une petite phrase toute simple, mais oh combien compliqué et importante à extirper.

Les mots et les gestes deviendront complices quand un ne suffira plus à la tâche, l’autre viendra compléter. Mais le pire c’est qu’elles n’auront pas le temps de tout dire et deviendront l’ombre d’elles-même ! En l’honneur de ces femmes qui veulent mais ne le peuvent plus, j’écrirai, je dirai et j’inventerai … leur suite !

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