La fuite

La voilà, la fameuse question, la remise à neuf : « Coudon, suis-je encore à la bonne place moi? »

Ça arrive comme ça, sans aucun signe, tout doucement, sans fracas. Se voyant tourner en rond, à ne plus savoir comment faire, avec qui le faire et pourquoi le faire, on panique et on se demande ce que l’on veut faire du reste … du temps, celui qui nous appartient et qu’il nous reste?

Et là rien. Personne au bout du fil, pas de tonalité même pas de répondeur pour laisser un message. Rien. On reste là au milieu de rien et on s’inquiète de soi. On est cassé, en arrêt involontaire. La tête en grève, un trou dans l’cœur et un pied mariton !!! Ça va mal. Autour de nous tout l’monde poursuit, bouge, avance … sauf nous. Nous on cherche, on se cherche. On est un peu perdu.

On aimerait prendre la fuite en attendant de pouvoir voir au-delà du brouillard, mais on ne veut pas aller trop loin au cas où …  ça reviendrait, et ça reviendra, on le sait, mais on ne sait juste pas quand !