Lorsque j’étais enceinte, il y a de ça une éternité (près de 27 ans), j’étais persuadé que j’accoucherais de deux filles aux yeux bleus. Je viens d’une famille de filles donc je pensais « filles » et bien non, j’ai mis au monde deux petits garçons, de minuscules petits grumeaux d’à peine quatre livres. J’avoue que j’étais un peu perdu, ne connaissant pas grand-chose à l’univers des garçons. J’ai dû apprendre sur le tas mais, patiemment, ces deux petites bêtes m’ont aidé, en me récompensant de beaux gros câlins et quelques fois de beaux gros cacas d’amour!
Pas toujours facile, j’ai essayé d’être patiente, présente, juste, pas trop contrôlante mais bon, comme bien des mamans, j’ai commis des erreurs, je me suis trompée, j’ai paniqué et perdu patience mais j’ai eu les enfants qui m’étaient vraiment destinés : patients et pas trop exigeants. J’ai fait un bout de chemin en leur compagnie pour leur apprendre la vie et en faire de formidables et solides jeunes hommes (solide étant un bien grand terme, un avec de petits pieds crochus et un début de scoliose et l’autre avec l’égo large comme le derrière de ta grand-mère. Enfin, y’ont pas peur des souris c’est déjà ça !!!) Aujourd’hui j’ai passé le flambeau à de merveilleuses femmes et je suis fière (de m’en être débarrassé) de voir évoluer ses 2 beaux grands garçons, indépendants, avec leurs propres idées, leurs propres valeurs (une tête de cochon et un pied marithon) mais surtout avec un sens impressionnant de la famille.
Ce n’est pas toujours facile, je m’ennuie souvent de ma vie d’avant, ma vie avec eux et comme ils ne sont pas très constants dans leurs appels à leur maman alors quelques fois c’est plus difficile (c’est à ce moment que je me permets d’écrire des conneries sur leur compte pour me défouler et les faire réagir) mais bon, je suis chanceuse, et je ne vais surtout pas me lamenter ou me plaindre car ils sont en santé et surtout bien vivant et je les sais heureux et bien dans leur peau. Je le sais qu’ils m’aiment et moi, et bien, je les aimerai toujours, TELS QUELS !
Est-ce que j’ai réussit ? Je ne le sais pas, faudrait le demander à Janic et Alex, mes fils, mais j’ai fait ce que je croyais être le mieux pour eux tout en essayant de garder (toute ma tête) ma vie de couple en santé …